Lyon-OM : un sommet exceptionnel

Publié le par LFC hameau de saint loup

Exceptionnel ! On entend trop souvent cet adjectif qualifiant des arrêts de gardiens, trois ou quatre fois par match, pour le galvauder. Mais là, oui, cet OL-OM a bien été exceptionnel. Parce qu'un 5-5, ça n'arrive qu'une fois tous les demi-siècles dans le championnat de France.

On avait vu l'OM encaisser huit buts à Gerland en 1997, assisté à l'époustouflante victoire sur Montpellier à l'été 1998, 5-4, alors que les Héraultais menaient 4-0 à la pause; mais 5-5 dans une rencontre entre deux prétendants au titre, jouant la Ligue des champions, c'est...exceptionnel. Comment et pourquoi en est-on arrivé à ces dix buts ?

La qualité du match  ?

Non. Le nombre de ballons perdus et d'erreurs défensives ne peut pas être masqué par le score et le scénario spectaculaire. Quand Didier Deschamps parle d'autoroute ouverte à Govou sur le deuxième but lyonnais, les images lui donnent amplement raison. Quand les deux meilleurs gardiens français encaissent cinq buts chacun et que le dernier titulaire en date chez les Bleus, Hugo Lloris, se débrouille pour dévier derrière sa ligne, sur sa gauche, un ballon qu'il avait capté sur sa droite, on ne peut pas dire que c'était le match parfait.

La fatigue ?
Elle peut expliquer l'avalanche du dernier quart d'heure: 4-2 à la 79e minute,5-5 à la 90 e +4. Les deux équipes avaient joué en Ligue des champions dans la semaine et Lyon avait un jour de récupération de moins. Mais il y a eu trois buts dans le premier quart d'heure et ce n'est pas la fatigue qui peut expliquer les erreurs défensives de l'OM d'entrée.

L'enjeu ?

Le quitte ou double débouche parfois sur la folie: Italie-RFA en demi-finale du Mundial 1970 (4-3) ou France-Portugal en demi-finale de l'Euro 84. Mais ce match-là ne valait que trois points dans un championnat qui n'a pas encore atteint son premier tiers. Même si, entre deux rivaux directs, une victoire empêche l'adversaire de prendre trois points lui-même. Et le nul frustre les deux camps.

La réussite ?
Elle est la clé de tout. L'OM a marqué cinq buts avec sept occasions (tir croisé de Niang en première mi-temps et raid de Brandao en seconde, enrayés par Lloris). Lyon en a mis autant avec six occasions (tir croisé de Lisandro dévié par Mandanda). Pas de poteau, pas d'exploit de gardien, pas de maladresse. Mais pas plus de jeu ou d'occasions que face à Toulouse.
Avec un ratio "normal" occasions/buts, ce match aurait donné un 2-2 et tout le monde aurait été content. Exceptionnel, ça donne 5-5 et transforme un sommet en événement.
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